Monday 14 June 2010

I don't believe in you, I don't believe in you and I. I'm not yours anymore. Light me up a cigarette and put it in my mouth.


FISHEYE
BY LOUISE
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Le bac. Le bac. Le bac. Je crois que ce soir j'irai butte Ste Anne. Je ne peux tout simplement pas rester là, cloîtrée dans ma chambre. Aveugle de lire les mêmes lignes tout au long de la journée, lassée de surligner sans cesse des virgules, des points, des malentendus.
J'ai envie d'aller m'asseoir sur les marches, fumer tranquillement, en prenant le temps. Et lui raconter ma vie, de long en large, en travers même. De travers oui, pourquoi pas. J'ai envie qu'une oreille attentive écoute tout ce que j'ai à dire. J'ai envie de parler pendant des heures des erreurs et des espoirs dérangés qui fracassent mon crâne. J'ai aussi envie de passer ces saletés d'épreuves, d'en avoir fini. Je n'ai pas envie de voir pourquoi mon portable vient de vibrer. Je ne veux pas de réponses, pas de solutions, je veux faire autre chose pendant un moment.
On n'est pas obligés de choisir tu sais. On peut faire ce qu'on veut. Soit magique, s'il te plaît.
J'ai envie de foutre le feu à mes feuilles, et rire devant le carnage, rire comme rient les tyrans des Walt Disney. Tu vois, moi aussi j'en ai marre. Moi aussi je n'en peux plus. Moi aussi je pète un plomb. Moi aussi j'essaye de trouver une issue mais j'attends. Moi aussi j'essaye de comprendre, de résoudre, de sourire, de rire un peu bruyamment pour que les autres entendent. Moi aussi je voudrais qu'on fasse tout à ma place. Moi aussi je trouve que choisir la facilité c'est lâche, mais moi aussi je trouve ça soulageant. Moi non plus je ne veux pas continuer, moi non plus, moi non plus, moi non plus je ne veux rien arrêter. Je ne crois ni en toi, ni en moi, je ne crois pas en nous, pourtant j'essaye. Je ne crois même pas en eux, pas tout le temps. Mais j'essaye, j'essaye de me persuader, convaincre, délibérer. Bordel.
Et qu'est ce que tu fais, honnêtement, quelle est la raison de ce retour minable ? Tu croyais quoi ? A quoi t'attendais-tu ? Je ne t'attends plus et je ne me souviens même pas de ton nom. Je ne me souviens de rien si ce n'est de ton ombre insignifiante. Mais pourquoi tu reviens? Qu'est ce que tu cherches ? Je n'ai pas de temps pour moi alors crois-tu sincèrement que j'ai la moindre minute à t'accorder ? Je meurs d'envie de répondre mais je ne le ferais pas. Je ne te ferais pas ce plaisir. Moi j'ai attendu un an ces quelques phrases dérisoires. Pourquoi maintenant. Pourquoi. Je n'en pouvais plus d'attendre. Pourquoi toujours au mauvais endroit au mauvais moment, à la mauvaise personne. Toi qui criais sur tous les toits que tu avais changé, que tu n'étais plus la même personne, que tu avais murît, et bien tu sais quoi ? Moi aussi. C'est la raison pour laquelle je ne retomberai pas dans ton petit jeu malsain. Même si j'en crève. D'envie et de peur. C'est terminé tu sais quoi. Tu n'existes plus pour moi. Pendant un an. Un an, les bus ont été vides de toi, mon perron vide de toi, le banc vide de nous, les grues vides de nous, ma boîte de réception presque aussi vide que ma boîte aux lettres, de toi. Mes souvenirs vides de toi, mes paroles vides de toi, mes pensées vides de toi, tes chansons et ta voix vides de toi. Rien n'est plus crédible en toi. Et tu m'as tuée. Mais tu n'me tuera pas deux fois. Je n'en pouvais plus d'être vide de toi. Mais le temps passe tu sais, encore plus vite que toi. Toi, ce coup de vent. Je ne suis plus là. Toi non plus. Ton nom a été effacé des registres, ta voix des bandes sons et ton encre brouillées dans toutes tes lettres. Tu comprends, même si tu voulais je n'y pourrai rien. J'ai décidé que tu n'étais plus rien. Et sans doute qu'au fond de moi il y aura toujours ton image, vague, floue, trouble. Mais il n'y a plus assez de place en moi pour ton personnage. Tu sais, celui qui prend tant de place, qui est si grand qu'il ne rentre même plus en toi. Débordant de prétention puérile et tous tes mensonges, si encombrants. Je voudrais bien mais je crois que je ne peux plus. Elles non plus n'en peuvent plus. Nous n'en pouvons plus. Le monde n'en peut plus de toi. Il te rejette presque autant que moi. Je te hais et si seulement je pouvais t'ignorer, mais je ne peux pas. Je te hais, je te déteste, presque autant que je t'ai apprécié il faut croire. Presque.

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