Friday 30 April 2010

"Donner un sens à ma vie, ça aurait été comme jouer la 5e symphonie de Beethoven avec les ongles sur un tableau."




Visage PÂLE, et nom d'ANIMAL.


Conclusion du jour : Je sais ce dont je ne veux pas.





" Le visage dans les fleurs, 

les dents serrées comme 

un sécateur. " 





Non je ne dirais rien. Je n'ai jamais rien dit alors je ne dirais rien. Le temps des secrets est révolu mais celui des aveux n'est pas encore arrivé. Donc je me tairais, comme je me suis tu et comme je me tais. Je n'ai rien à t'avouer. Je n'ai pas de remerciements à te faire, pas de belles paroles pour te faire rêver. Je n'ai rien à te dire et encore moins à t'offrir. Mais tout cela n'est qu'à sens unique et je me sens lassée de me sentir lasse. Mais tout cela n'a pas de sens. N'est-ce pas ?

Tuesday 27 April 2010

J'avais entendu tes doigts claquer, et bien sûr, j'avais rampé jusqu'à toi.           


Lou Doillon for Givenchy from Dmitry Azimov on Vimeo.


Et si les gens ne comprenaient pas. Si les autres ne comprenaient rien. Je fais une fixette sur L. D. Je fais souvent des fixettes sur certaines choses quand je me lasse de la réalité. C'est en fait l'échappatoire trouvé. Pour le moment. 

EVANOUISSEMENTS

BLASPHEMATOIRES

MACADAMISERONT

MAJESTUEUSEMENT

( LE )

REVERS

D'EPAVE.

Monday 26 April 2010


Sans viser personne.

S'apercevoir que l'été n'est plus si loin. Trouver un échappatoire. Du papier pH et le tremper en tremblant dans ce qu'il reste de nous. De ce qu'il reste
d'avant. Je crois que j'ai enfin compris ce que je cherchais. J'ai réussi à mettre le bout du doigt dessus. Et sans faire grincer le tableau. L'ongle est lisse et
la peau pâle. Mais nous restons là. Tout est parfait. Je reste là et j'ai enfin trouvé ce dont je voudrais. Même si la difficulté à en avoir possession s'avère
être immense. J'ai trouvé. Alors, chers amis. Il est temps de partir sur la pointe des pieds. Il est temps de changer les choses, de redessiner, redéfinir les
contours maladroits de nos grands projets. Qui en sera ? Qui en est déjà. A vos crayons. A vos pastels. A vos envies bouffies de surnaturel. Je lève mon verre 
vide du passé à nos coeurs.
A nos têtes, nos ambitions. Gommons, gommons, gommons.

















Tuesday 20 April 2010

Le suivant.

Quelque chose à craqué sous ma dent. Ce n'était pas du poivre, ou je ne sais quel intrus infiltré dans la salade. C'était de l'amertume.
Non ce n'est pas une roue de secours, il n'est pas une roue de secours. Parce que quand tu utilises ta roue de secours tu n'as pas le choix. J'ai eu le choix, j'ai choisis. J'en assumerais les conséquences au moment venu.
Pourquoi faire un choix comporte toujours des conséquences ? Des espoirs ? 
Ca n'a pas de sens. Je n'ai pas envie d'attribuer de sens à cette ineptie. Alors au final, à quoi tout cela se rapporte ?
A une promesse de gamine, une poignée de sable lancée, à des souvenirs malsains. Qu'on tente en vain d'oublier.
Ou bien à une promesse qui a du sens, faite dans le jardin d'enfant. Dans notre jardin d'enfant. Faite à l'heure où le soleil s'ennuie et décide de s'éclipser derrière la ligne de l'horizon. A des paroles de petites filles, des promesses, des " c'est pour toujours ", des " on ne pourra pas s'oublier ", mais comme peut on dire ça, comment peut on croire qu'une parole telle que celle ci se tiendra ? Peut on croire, en vain, que la vie et ses erreurs, ses étapes, ne change pas tout ? Comment peut on affirmer croire aux choses auxquelles on croyait étant enfant ? Comment.
Ca se rapporte à une poignée de sable, des grains identiques, empilés sur une plage. Des grains à l'infini. Et plonger sa main dedans, sans crier gare la lever vers le ciel imprimé de couleurs insensées, du bleu sombre en passant par le vert idyllique jusqu'au rose écoeurant. Balancer ces centaines de grains dans l'infini, au beau milieu de leurs semblables. A un verre de trop, comme toujours, une main qui se lève maladroitement sans presque jamais atteindre sa cible, à des paroles qui crisent, qui hurlent loin. Des paroles pleines d'un alcool puant la déchéance, d'un alcool qui brûle chaque mot, qui frappent si fort, si bien. 
Mais tu n'comprends pas. C'est ancré au fer rouge. Le seul moyen de me faire oublier tout ça serait de me dépecer. Veux-tu ma mort ? Veux-tu de mon cadavre ambulant, de mon cadavre brûlant ? 
Alors laisse moi vivre avec ça. Laisse moi continuer. Je ne veux pas mourir, je ne veux pas me souvenir. La seule solution serait d'effacer une mémoire, un personnage, des actes. Mais soyons lucides, pour une fois que je le demande. Tout cela n'est pas possible. L'impossible. On pourra crier tout haut, on pourra hurler à nos idéaux, que l'impossible n'est rien. Pourtant.
Pourtant tu vois, l'impossible est partout. Il faut le temps d'une vie pour vivre, il faudrait mille ans pour pouvoir raconter une vie. 

Wednesday 14 April 2010

Time after time I think it's just no good. The things you love you lose.



Photos : Le printemps est enfin là. Depuis le temps. Successivement Mattie & Louise. 



Crie moi dessus parfois. Sinon ne t'étonne pas que je te crie dessus pour deux. 

Tuesday 6 April 2010

N'empêche, les jours passent et se ressemblent.

" Il me semble que je serais toujours bien là ou je ne suis pas. " Spleen de Paris, B.




Ce n'est pas le bonheur. Non. Non. Non. C'est ne pas voir le temps qui passe. C'est bien plus que ça. C'est l'orgie, c'est la névrose artérielle. C'est le bus qui roule, qui roule et qui dévale les plages de béton. C'est des vagues, des rouleaux, des rafales de vent qui se pressent contre toutes les parois. Il y a du soleil dehors.
Je suis là et j'oublie, je n'ai pas vu le temps qui passe, je n'ai rien vu. Un grand miroir se dressait, devant mes cils, un grand miroir flasque qui se colle contre mes rétines, me renvoyant l'image créée au plus profond de mon cerveau. Ma tête, mon crâne, et toutes les connexions qui jaillissent d'entre mes neurones affaiblis. Non c'est bien plus que ça. C'est un météorite en germe au plus profond de mon système nerveux, qui gonfle, qui explose et qui crépite. Comme ces bougies qui flambent et effraient les enfants, comme un feu d'artifice de trop près, Hiroshima en plein moi. BAM.
C'est fou, c'est rare. C'est une névrose apocalyptique qui détruit tout ce qui est vide. La raison est quelque chose que je ne conçois pas. Je ne rêve de rien, je ne rêve que de moi.
C'est une chambre étouffante. Oppressante. C'est un endroit clos et enivrant. Non pas par les odeurs, enivrant par son essence même. Une pièce où les murs se côtoient depuis toujours. Ne cessent de se redresser, de m'opprimer, c'est d'un merveilleux.
C'est un malaise orgasmique. Les longues murailles se referment tout autour de moi. C'est pas le jardin d'Eden. C'est la fumée qui emplie cet univers. La fumée que j'expire, la fumée. Il n'y a pas de jour, il n'y a pas de nuit. Il n'y a que le halo que renvoient les meubles bancals. Les objets inutiles fondus dans la masse.
C'est une grande route que je dessine. Ce sont des auto stoppeurs sans but, sinon celui de se faire mener n'importe où. C'est les rayons de Saturne qui grillent le béton. Qui nous bousillent les pieds. Et marcher sur la route. Sur la route. Sans but, sans idées préconçues. Sans compagnons sinon ceux qu'on a choisi. Ceux qu'on rencontre.
C'est encore cette pièce. Ces yeux lasses de voir un monde qui se prend d'amour pour les misères qu'il engendre. C'est J, J et ses chemises. J et sa musique. J qui chuchote des paroles que seul lui comprend.
C'est un peu indescriptible. C'est tracer nos souvenirs sur une feuille. Reconstruire le monde dans lequel on a vécu pour l'empêcher de passer de l'autre côté. Du côté du passé.
C'est n'avoir peur de rien car notre mort est certaine et certainement fatale. Et puisqu'il faut bien mourir un jour ou l'autre.
Pourquoi ne pas laisser le hasard décider de l'theure à laquelle nos irons voir ailleurs si nous y sommes. Je ne suis pas comme ça.
Non tu sais bien. Moi j'suis pas comme toi.

Monday 5 April 2010

"Je souffre de bien-être. Ou sont donc passé mes tristesses?"

Photo : Les grands espaces, Wyoming, Yellowstone, été 09'.





Où sont passées nos heureuses dérisions ? De la vie, des autres, de l'amour. Où est passé notre idéal hargneux et cruel ?
Par quel chemin ont-elles fuit ? Et surtout, qu'est ce qui a bien pu les faire fuir. Je mens souvent et je m'en sors bien. Il est vrai que mes plus beaux mensonges, je me les fait à moi-même. J'estime que je suis la seule à pouvoir les considérer tels qu'ils le méritent. Où sont passées nos conversations discrètes, nos paroles désabusées. Nos voix cassées et bafouant, ce qu'ils ont de plus cher. Leurs êtres, calcinés par nos comptines. A vouloir détruire on a construit un empire de railleries. Et du haut de tout ça, en prenant du recul, on se rend compte que c'est le bonheur, ou tout du moins, le bonheur démembré, le bonheur fragile tel qu'on le conçoit, tel qu'on le désire. Nous sommes assises sur un tas de déchets, un tas de paroles en l'air, un tas de défis ridicules, un tas de notre ancien Nous. Et c'est sur cette montagne, que dis-je, sur ce building de peaux mortes de nos croyances d'avant qu'on est parvenues à sourire sans s'en rendre compte.
Crois-tu que le retour à la réalité sera trop brutal ? Crois-tu qu'on est hors du temps, hors de cette réalité ou que justement nous vivons avec elle. Cette espèce d'homogénéité réduit mon sourire à un rictus. D'avant. Est-ce que ça en vaut la peine ? Est-ce qu'ils en valent la peine? Est-ce la peine de se poser ces questions ?
Qu'est ce que ça peut bien faire qu'on y pense, qu'on imagine le futur, le destin. Sommes-nous des Phèdre, des Antigone, impuissantes face au poids de la fatalité, ou sommes nous juste assez naïves pour les envier ? Les envions nous ? Je ne crois pas.
Peut-on admirer quelqu'un sans pour autant l'envier ? En vouloir à sa gloire, à ses actes, à son nom éternel et intemporel ? La marque de leurs projets aboutis, de leurs oeuvres colossales.
Nous ne sommes rien mais voulons-nous réellement devenir tels qu'eux ?
Nos grands projets n'ont ils pas été ébauchés pour qu'on ne puisse jamais en venir à bout ? Cela nous plaît. Nous aimons ça. Ouvre les yeux, notre plus grand plaisir est de nous voir insatisfaites, de croire qu'il y aura toujours plus grand, plus beau, plus impressionnant, croire qu'on peut encore avoir le vertige, jusqu'au jour où la satisfaction se glisse mine de rien en nous, sans prévenir, sans même qu'on puisse percevoir qu'elle nous effleure. Et ce jour, cette nuit là, on a juste, simplement décidé non pas d'oublier, mais de passer outre. De se donner une chance, de rattraper le temps perdu.
Je ne sais pas si je suis heureuse, et je n'ai pas envie d'y réfléchir. Je sais que je suis bien, que je suis mieux. Mieux, c'est mieux que rien.


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