Friday 26 February 2010




YOU SAY YOU COME WITH ME BUT YOU DON'T TAKE MY HAND
TELL HER SHE'S WRONG AND SHE TELLS YOU YOU'RE RIGHT.

Thursday 25 February 2010

I'll be the best girl you never meet.

On my mind,

" Il en arrive à l'existence de DieuLa preuve de son existence, pense Descartes, est la notion de perfection qui est en nous et qui ne peut venir que d'une nature plus parfaite que la nôtre, essentiellement parfaite, même. "

A forest,

Les lumières sillonnent la vallée, dissimulées puis jaillissantes entre deux arbres décharnés. Elles s'éteignent peu à peu puis d'autres surviennent, identiques, poursuivent la course folle de leurs aînées. C'est un manège interminable qui agite la nuit jusqu'à l'aube. Et de l'aube au crépuscule, un souffle retenu, qui attend son heure.


Wednesday 24 February 2010

A me frôler pour un rien, tu finiras par me toucher pour de bon.



Oh Jessica, Jessica Simpson ...

Saturday 13 February 2010

CHILDHOOD

23h21

C'est tôt. La fin du concert de the XX. Malgré tout l'alcool s'accroche à mes neurones et le pollen s'accroche aux fleurs. C'est dur, j'y repense, à ça, à la musique qui passe, qui trépasse comme tous mes souvenirs qui affluent comme un déchet qu'on aurait jeté dans un lac, qui remontera à la surface un jour ou l'autre. Ou quand le réchauffement planétaire aura fait que le lac se sera desséché, qu'il ne restera plus que moi et mes mensonges, mes vérités. Bien cachées autrefois puis découvertes, pitoyables, triomphantes au fond, au fin fond du lac de mes ennuis. Perpétuels. La musique enchante et nous dansons, car elle est entraînante, car c'est comme ça que les gens font. Nous somme là, des statues mouvantes, nos sourires cachants des phrases brutes, dures, violentes. 
Nous rêvons, ensemble, nous jouissons de la même aisance. Nous arborons ces corps inertes. Ces corps qui touchent, qui frôlent, sans jamais rien dire. Mon corps qui brûle, glacial de toi. De nous. D'eux et de leurs soupçons. Je rêve d'un nous, j'admire ton absence, je creuse. 
Le silence engendre la mutation de nos voix, de nos bras en croix, morts. Nous rêvons car notre organisme nous le permet. Mes fantasmes sont trop faciles à réaliser, trop cruels. Et je nous mets de côté. Je me laisse respirer, deux secondes. Le monde tourne et l'écran vacille. Mais mes doigts connaissent ce clavier. Par coeur.
Si tu étais là tout serait différent, s'il était là tout serait différent, si l'autre était là la nausée et le désir engendreraient en moi ce mal être qui aboutit trop souvent à la lassitude. 
A l'habitude, qui s'entreprend, qui se délaisse, qui blesse et qui nous fait perdre notre temps. On rêve à un avenir heureux, j'ai mal au bras. On rêve d'un avenir sublimé par des tendances, artificielles. On se heurte à la réalité, en y prenant plaisir, en nous faisant souffrir. Le bonheur se paye un jour ou l'autre. Mais quand tout se mélange, quand l'homogénéité se prolonge. Quand les couleurs fanent, quand tout se perd. Nous sommes seuls, engourdis de crampes. De nos espoirs d'avant. Ayant peur du futur, on se resserre, on se lacère, lentement. Vivre au jour le jour ce n'est pas l'aventure. C'est la fatalité. Rien ne nous arrivera de beau, on accepte, on jouit, de la facilité. 
Le bonheur se construit, le bonheur se fuit. Nous sommes les architectes de notre vie. Bâtissant des murs et des pièces que nous quittons peu à peu. Par l'esprit ou par l'acte. Nous admirons, nous nous lassons. De nous même. Des autres. De tout.

J'essaye de vivre, mais j'existe, c'est tout. J'essaye, je le jure. Je le crache, je le promet. 

Comme toujours.

Friday 12 February 2010

" Vivre est ce qu'il y a de plus rare au monde. La plupart des gens existent, c'est tout." Oscar W.



LIBERATION

Oui, la Libération, la Liberté, bande de salopes. Ouais, là, maintenant, à l'instant présent, je sens le vent qui me prend et qui arrive, qui souffle tellement fort que tout s'envole. Vos réflexions à la con, vos sourires hypocrites, vos répliques à deux balles. 
Trois sous. 
Je sens le soleil qui essaye de se faire une place en poussant les nuages translucides. Je le sens qui m'approche, qui m'atteint, qui m'accroche, qui me grille. Je sens toutes les feuilles qui m'empoisonnaient déverser le flot d'un printemps trop froid et précoce. Je sens l'odeur de fumée qui se dégage de ces six mois de boulot, de cette nuit d'enfer, de cris, d'hurlements hystériques et limpides. Je sens le soulagement, qui s'installe en mois, comme un alcool trop fort et qui me fait tourner la tête. 
Je la sens, qui arrivera bientôt sur son Vespa, je la sens. Je sens que je suis prête, que je suis forte au delà de mes espérances, que je le veux. Je sens que rien n'a plus d'importance, que la patience, se révèle être une solution fabuleuse. Je sens que je suis libre, que les minutes n'ont plus la moindre importance, dans cette cloche fine, claire, noyée de lumière, qui sonne, qui éclate. Intemporelle. 
Je sens que I'm gonna be okay, babe. Je sens que ça va me manquer, et que c'est le signe que je m'accroche, que je m'attarde, que j'y tiens, au final. Je nous vois, l'odeur de la rue. 
Que l'été n'est plus très loin. Que le rouge étalé sur mes lèvres fières était inutile ce matin, que le noir méprisant accroché à mes yeux ne signifie plus rien. Ce sont des salopes. 
Que Paul&Joe n'a rien pu y faire. Que les années 50 non plus. Je sens que je suis la seule, entourée, je sens que tout est homogène. 
Tu n'es plus dans ma chambre.  Avec tes faux airs de dandy. Tes faux airs de tout. Je les ai détesté, ces *********. Ces musicos, aux cheveux gras, pseudo toxicos. Les mecs qui t'embrassent comme s'ils violaient, tes pensées, tes croyances, comme s'ils sortaient de taule. Les mecs qui se cassent, qui en veulent deux, qui savent pas ce qu'ils veulent. Les mecs qui marchent comme s'ils défilaient sur le tapis rouge. A la remise des Oscars. Du paroxysme de la bouffonnerie. 
Les mecs qui parlent comme s'ils te récitaient un poème, qui passent leurs mains dans l'herbe du parc, qui décapitent trois pauvres fleurs au passage. Trois pauvres Narcisses qui leur font de l'ombre. Les mecs qui prennent leur vie pour le scénario d'un film, les mecs qui ont cette assurance désabusée collée aux coins des fossettes de leurs sourires béats. Y a des jours, où j'aimerais bien disposer d'un flingue, histoire, de les aligner, qu'on en finisse.

Mais tout ça est terminé, évidemment. Je sens que je tourne la page, que je l'arrache, que je la brûle elle aussi. Le complexe de la perfection tue, mord, griffe, crise, et te saigne. A mort.
Il faut l'éviter, il faut le brûler, il faut le tuer.
Car l'un des deux devra mourir pour que l'autre survive.

Wednesday 10 February 2010






" Si tu suis mon regard, tu verra des doutes.
Des gens qui rentrent tard, tard, au bord de la route. "


Je marche sur les rails, et je trompe la mort. 
Et de bâbord je déraille, jusqu'à tribord. 

Monday 8 February 2010

It's not you, it's me.

La cause perdue.

Reprend du poil de la bête.



Mais je ne sais pas quoi faire. Et elles m'attrapent, me transplanent, elles me déposent brutalement devant le fait accompli. Et je suis seule à sourire comme une demeurée car dans ces cas là, je ne peux rien faire d'autre.
Tu pourras me parler du monde, des horaires de bus, du sourire des autres, ceux qui passent. Ceux qui ne se retournent pas. Tu pourras regarder fixement ma bouche et je me tairais. Comme une enfant qui en a trop fait. J'aurais pu te parler de toutes les choses dont je ne parle pas. Tu pourras me parler du building colossal, tu pourras faire jaillir des étincelles de tes silex. 
Mais ne te frotte pas trop à moi, ne me laisse pas le temps d'y prendre goût, ne reste pas planté là, je n'arrive pas à tenir debout. Plus longtemps que toi. 
Tu me touches : j'explose. La centrale nucléaire se dissout à tes pieds, la poussière s'étend et t'englobe, tu étouffes. Et moi j'explose. 
BAM.
Un cachet d'aspirine dans quelque chose à bulles. 
Tu secoues, tu secoues.
Bagdad. 
Hiroshima.
Tchernobyl.
Un grand feu de joie. 
Mais une fois que la poussière sera retombée. Une fois que tout ce cirque sera terminé, quand l'obscurité aura pris toute la place, tout autour de toi. 
Tu auras beau chercher. Partout, nulle part.
Tu m'retrouvera pas.

Sunday 7 February 2010

Infinity.


Je n'ai rien à dire pour notre défense. Nous n'avons tout simplement rien pour nous défendre. Personne ne peut rien y faire.
A quoi ça sert de se battre pour une cause perdue, à quoi ça sert de partir compter les pavés de la rue. A quoi ça sert de crever de froid dans un coin, de trembler comme si on t'avait planqué un compte à rebours dans chacune des cellules, de tes mains, de tes doigts, de tes côtes, frêles et cassantes.
A quoi ça sert de déverser des torrents de larmes, des rivières de reproches, des crachats itinérants. A quoi ça sert de se lancer des regards noirs de jalousie, au moindre geste, au moindre rire, à la moindre parole. A quoi ça sert de m'ignorer puisque tu as des yeux derrière la tête, qui regrettent, qui me jettent, de longues paroles désabusées.
A quoi ça sert de prononcer des sons, d'augmenter le volume, puisque rien de ce que tu dis n'a de sens. A quoi ça sert de jurer, que tu pars, si c'est pour rester. Personne ne te retient, personne ne te demande rien. Tu fais des promesses à l'absence en espérant quoi ? Qu'elles soient tenues par le vide. Mais le vide n'est rien, sais tu ?
Que le vide nous tue et que tu te sens STRONG, mais qu'en fait, t'es rien. Le vide balaye de ton corps le bordel qui te fait tenir debout, et tu te retrouves nu, presque transparent. Le vide t'enlève la moindre valeur qu'on ait pu t'accorder. Mais là tu plonges, ce ne sont pas des conseils, ce ne sont pas des reproches, ce ne sont pas des constatations, insultes, regrets, remords.
Ce n'est que la vie qui suit son cours, et qui t'embarque avec elle.

Tuesday 2 February 2010

But now I'm fine.

Pendant que tu sera entrain de recoller les morceaux, du jeu qui a mal tourné, de faute partagée, effrayé d'une souffrance tranchante qui n'est pas la tienne. Pendant que tu essayera en vain de sécher toutes les larmes de son corps, pendant que ta cornée sera éblouie des reflets tragiques qui s'y pressent. Pendant que tes mains trembleront d'un effroi qu'elles ont pourtant si bien connu, que tes mains sales de paroles en l'air qui engendrent le mensonge trembleront. 
Pendant tout ce temps, pendant que les saisons se disperseront comme si tu les faisais fuir. Pendant que le monde continuera sa course folle, tu restera là. Au milieu de la rue grisâtre. Sur tes genoux troués. Enfoncés sur les graviers brûlants. Pendant que tu retiendra ton souffle.
Pendant que tu essaiera de réparer les dégâts, et que tu n'aura même plus ta voix pour balbutier des phrases absurdes. 
Pendant ce temps là.
Je serais sur mon aéroplane, entreprenant la quête qui me mènera jusqu'à la constellation de Pégase. 
Et je perdrais sans doute dans l'Univers. Mais ne t'en fais pas, je réussirai à me débrouiller sans toi.

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