Monday 29 March 2010




" Dans la vie ce n'est pas comme ça. Il y a plein de choses qui se passent en même temps. "



Savez-vous combien d'idées inavouables, combien de pensées vertueuses, combien de scénarios improbables, combien de désirs inavoués, de décisions dénuées de sens ont traversées mon esprit le temps de laisser la vodka balayer les mots en phase de construction dans ma bouche ? Savez vous ? Au moins un millier. 





" C'est un drame romantique après tout. "



Lassitude, j'écris ton nom. Je lui souris, je l'écris, je le raye. De la liste.





" Il a massacré ses ennemis, mais bon, c'est la routine, tout le monde fait ça. "



Contre toute attente je serais désintéressée. De tout. Du rayon de soleil, l'unique, qui s'attarde dans ma chambre. De son sourire, incompris. Je parle au futur mais le temps de cinq secondes, le temps qu'il m'a fallu pour taper ces mots, j'y suis déjà, dans le futur dans lequel je me projetais. Chaque seconde qui passe est le fruit de mes choix, mon futur atrophié, mon futur précoce, mon futur mal croqué sur un bout de mon Zap Book. En une seconde, le futur de mes choix ronge et noirci une feuille vierge qui n'avait rien demandé, je trace donc, au présent, je contemple au passé. Mon oeuvre frustrée.





" La beauté n'est pas toujours raisonnable. Dieu merci. "



J'ai besoin de rester enfermée un moment. Après une heure j'aurais sans doute envie de prendre l'air. J'ai arrêté de fumer. Three minutes ago. Donc je n'irais pas prendre l'air. 


Sunday 28 March 2010

SONG TO BOBBY.

La première chose que j'ai dit était : j'avais oublié qu'on avait changé d'heure, je suis désolée.
Ton dernier verre de vodka pur, brut a gentiment fait exploser Hiroshima. Dans ma tête, dans mon ventre. Partout, les débris traversent mes veines à une vitesse incroyable.
Et je suis là, à moitié allongée dans des fleurs qu'un petit chinois a tissé en pensant à tout ce qu'on aura jamais. Le dur réveil me remet les idées en place. Et je regrette. Non, je ne regrette pas. Tout est mieux, c'est vrai. Tout est bien.
Mes perspectives de travail et mes perspectives tout court se perdent simultanément. Les connexions cérébrales se font rares. Ces temps-ci. Je voudrais revenir en arrière et ne pas boire ce verre. Parce que je n'ai même pas hésité, mais je n'en avais pas envie. Il fallait juste que je lui montre que je pouvais le faire, que j'étais apte, capable. C'était important. Maintenant je suis comme quelqu'un qui aurait trop bu. Une veille de dimanche gris. Les aiguilles tournent beaucoup plus vite, à cause du vent et de ses rafales.
Je m'ennuie et je m'étale de tout mon long, comme un chat. 
D'ailleurs, en parlant de chat.

Wednesday 24 March 2010

Yes I think we've met before .

Est-ce qu'on espère de belles choses et est-ce qu'on se rend compte que c'est décevant ? Ou devons nous nous attendre à être déçus pour réaliser que ce sont de belles choses ?
Quelle question faut-il se poser ? Devons nous sous-estimer ? Pour être surprit dans le bon sens du terme ? Ou est-ce au contraire une belle désillusion.

Monday 22 March 2010

Your ex lover is dead.



[ God that was strange to see you againIntroduced by a friend of a friend. Smiled and said ''yes I think we've met before''. In that instant it started to pour,captured a taxi despite all the rain. We drove in silence across Pont Champlain. And all of the time you thought I was sad. I was trying to remember your name.. This scar is a fleck on my porcelain skin. Tried to reach deep but you couldn't get in. Now you're outside me. You see all the beauty. Repent all your sin. It's nothing but time and a face that you lose. I chose to feel it and you couldn't choose. I'll write you a postcard. I'll send you the news. From a house down the road from real love.. Live through this, and you won't look back. Live through this, and you won't look back.. Live through this, and you won't look back... There's one thing I want to say, so I'll be brave. You were what I wanted. I gave what I gave. I'm not sorry I met you. I'm not sorry it's over. I'm not sorry there's nothing to save. I'm not sorry there's nothing to save. ]

Me voilà. Assise dans un corps vide, à contempler l'univers à travers la fine couche d'épiderme qui recouvre cette enveloppe informe. Infâme. Les doigts parcourant dans le mauvais sens un vieux tapis poussiéreux. Compter le nombre de motif reproduit à l'infini. En attendant que tu viennes me chercher par la main et qu'on parte achever nos grands projets. 
Mais il n'y a rien à sauver. Je ne peux tout simplement pas réagir si personne ne vient me balancer un seau d'eau glacé, faire fondre le corps, me récupérer. 
J'ai simplement une de ces envies atroces. Atrocement cruelles. Cruellement stupides. Stupidement, je souris avec naïveté. Naïvement tu me rends mon sourire pathétique. Pathétiquement je croirais que tu reviendra. 
Comme toujours.

Tuesday 16 March 2010

To tell you everything by saying, nothing.

Tu sais ce que ça veut dire ?
Ca veut dire qu'il faut lâcher prise, que tout est terminé. J'ai des bribes de souvenirs. J'ai plus rien. J'ai une adresse mais j'ai pas de courage. 
J'ai des lettres mais aucun cran. C'est juste"terminé " maintenant. Je n'ai plus rien. Plus d'attache. Plus que des mots qui se baladent et qui 
ne veulent plus rien dire. J'ai beaucoup de choses dont je n'ai pas besoin mais que j'apprécie. J'ai des passes temps vraiment divertissants.
 La cruauté des autres mots s'éteint. Je ne dirais rien.Toutes les solutions deviennent extrêmes. Ca ne va pas que dans un sens, c'est juste
 que les volontés ne se valent pas. Il y a la différence d'intensité. Qui joue et qui m'incite à jouer. Et une seule question persiste, tout le temps
 POURQUOI ?

Monday 15 March 2010

Les belles personnes.

LES        S U P E R B E S



Personne ne se rend compte que leurs actes ont des conséquences. Les autres disent que ce n'est pas grave. Seulement, comment les belles personnes peuvent-elles faire rouler la molette du briquet, comment faire craquer l'allumette, comment foutre le feu.Les belles personnes telles que je les connais sont heureuses, comme les gommettes des super marchés. Mais tout se décolle. Les belles personnes n'accaparent pas la lumière, elles la renvoie.
Les belles personnes font des châteaux de cartes et soufflent dessus, constatent qu'ils tiennent debout jusqu'à ce que ce ne soit plus le cas. Plus du tout. Je veux dire par là que le château ne s'écroule pas, pas seulement. Les cartes s'envolent, comprenez vous ? Et ils ne ressembleront plus à rien. Jamais.
Les belles personnes se vengent avec tendresse et cruauté. Elles crient au meurtre, à l'assassin. Les belles personnes pillent, rient et s'ennuient des autres, de ceux qui passent sans rien dire, ceux que personne ne retient, ceux qui n'en valent pas la peine et ceux qui sont heureux comme ça. Personne ne comprend mais personne ne leur arrive à la cheville. Ce sont les belles personnes qui rendent les choses superbes. Ce sont elles qui trouvent dans le plus repoussant des intrus l'intérêt qui captivera les autres. Les autres. Pas nous, les autres.
Les belles personnes découvrent et partagent, entre elles. Car il faut tout de même conserver la valeur des choses, en les rendant rares, uniques même parfois. Les belles personnes me crispent, crissent, sous mes canines. Les belles personnes me rendent folle, assise sur un banc en bois je les observe en me balançant lentement. Les belles personnes me fatiguent et me rendent saoule. Les belles personnes sont celles qui arrivent à dire ce que je ne peux pas prononcer. Elles tracent sur mon visage neutre des traits roses au coin de mes lèvres et lentement, dessinent des fossettes informes aux coins de mes yeux. Les belles personnes déversent des torrents de larmes en silence, rarement. 
Les belles personnes rédigent, chaque jour des phrases, longues ou courtes, frappantes, crues, douces, percutantes, inutiles et perpétuent ainsi notre mémoire. Elles écrivent certes dans le vide. Mais elles écrivent. Les belles personnes partagent tout. Tout de moi. Elles me dévorent mais elles ne me détruisent pas. Elles mêlent leur sueur à la mienne, leurs alcools, le regards vides mais empreints d'une promesse impossible à formuler. Les belles personnes ne sont pas dignes de votre confiance. J'ai des reproches à faire aux belles personnes mais elles ne m'en voudront pas. Les belles personnes s'enfoncent avec moi dans le sable, les belles personnes attendent la pluie avec cette amertume au coin des yeux. Les belles personnes n'en font qu'à leur tête et qu'à la mienne. Les belles personnes courent jusqu'à ce que leur souffle se coupe. Net.
Les belles personnes m'en veulent et je leur en veux, les belles personnes sont là.
Elles projettent leur ombre sur la mienne. Je projette la mienne sur la leur. Les belles personnes m'accompagnent et m'applaudissent, me maudissent, se rient de moi, tapent dans leur mains, avec ce sourire béat. Les belles personnes m'insultent et je leur rends leurs insultes.Ce sont les belles personnes qui m'ont faite telle que je suis. Elles parcourent le papier de leurs doigt, elles marchent, avec cette désinvolture qui fait que personne d'autres qu'elles mêmes ne pourront marcher sur leurs traces. Elles abandonnent des chantiers en construction et m'incitent à poursuivre les miens. Je leur tient à coeur.Les belles personnes se font marcher sur les pieds, se font piétiner dès qu'elles rencontrent les mauvaises personnes aux mauvais endroits, aux mauvais moments. Elles s'accrochent et s'attachent à ce qui leur nuit. Mais comme toutes les autres de leur espèce, elles s'en rendent compte trop tard.J'ai la chance de les avoir derrière moi, parce que j'ai cru trop longtemps que je n'arriverais pas à suivre, mais elles se sont soulevées. Soulevées pour m'aider. Ce à ces personnes que revient tout le mérite. Tout mon mérite. 

Mais jamais le vôtre, jamais comme le mien. 



Tuesday 9 March 2010

" Tandis qu'éternelle et adorable profondeur améthyste, tourne à jamais la flamboyante gloire du Christ. " A.

I

Non je ne sais pas si vous savez. Mais moi j'essaye d'être là, souvent, le plus possible. Je prends compte des choses, j'apprends les nouvelles, je les commentent, je les (dés)approuve. Mais je me retourne et plus rien. Le réel problème est que je ne connais rien de moi et toi non plus. Que je n'ais jamais réussi à me cerner et que c'est pas demain la veille que t'y parviendras. Que j'ai l'impression de ne rien contrôler pourtant j'arrive à te contrôler. Que ce n'est pas moi qui commande, cependant tu es quand même sous ma volonté. Soumis ou soumise, rien ne diffère, tu ne t'adresses pas à la bonne personne, seulement je ne sais pas comment faire pour m'adresser à moi, pour que tes mots puissent me percuter tu devras chercher sans mon aide car je n'ai rien à dire de plus. Nous sommes perdus dans une ville inconnue où personne ne parle notre langue. Où lumières vacillent et où les hommes sont aveugles.



II

" Il faut à peu près 250 kilos pour écraser un crâne humain. Mais l'émotion humaine est quelque chose de beaucoup plus délicate.
J'aurais jamais cru que ça puisse être comme un accident de voiture. "



III

Je ne comprends pas trop. Je sais juste que c'est le moment, qu'il est venu le temps des belles paroles qu'on doit garder pour soit. Que ce soit pour moi, pour eux, pour nous, pour toi. On se tait un peu, pour donner cet écho au silence.
Et moi j'aime bien ça, j'aime bien. J'aime bien contempler leur bonheur électrique, le court circuit qui grésille au fin fond de son crâne. J'aime voir à travers elle, de temps en temps. J'aime ça parce qu'elle donne aux choses pauvres, aux choses qui pourraient sembler vides une espèce de beauté ingénue. Auxquelles on ne peux pas s'empêcher de pardonner le moindre écart.
On va dire que pour le moment je me retire de la course. Que le temps est venu, sans même que je réalise. Qu'il s'est inspiré de mes avis, de mes mots et de ma façon d'être, que le temps s'est installé en moi pour un moment.

IV

"Je lui aurais volontiers pardonné son orgueil s'il n'avait pas blessé le mien. "




Tuesday 2 March 2010

Slowly, we were dancing.

Savons nous réellement ce qui est bon, ce qui est bien j'entends, pour nous ?
Nous désirons accéder à toutes nos tentations, nos idéaux déchus qui flottent à la surface, à la vue de tous et de toutes. Pouvons nous faire les bons choix ? Nous sommes si subjectifs dans nos opinions et nos envies. Pouvons nous nous en tenir à un réel désir ? Tous les idéaux ne sont-ils pas éphémères ?
Nous sommes des filles faciles, se laissant submerger par des émotions instantanées. Nous sommes des garçons faciles, accrochés au bout de la laisse d'un désir tenace. Notre monde est trop facile, nos actes, nos conséquences sont des choix rattrapables, raisonnables trop souvent. Le pêché s'envole par le pardon, les confessions sont les mots que notre consicence nous souffle mais qui s'effacent au moment même où nos excuses sont pardonnées. Nous tournons en rond, renouvelant périodiquement nos idées, nos choix. L'insensibilité n'existe que dans nos rêves les plus fous, ceux qui se veulent insensibles sont les personnes les plus faciles à blesser, à deçevoir. Garder tout ça au fond de nous ne nous rend pas plus fort, cela nous rend juste plus crédible.
Mais la crédibilité est encore une de ces idées conçues pour pouvoir croire à quelque chose d'éternel. Ce qui est tout bonnement impossible. Je vis pour moi et par extension pour ceux qui m'entourent. Vivre pour ceux qui nous entoure est un enfer hurlant, c'est agir pour être compris, c'est vouloir être crédible. Mais je me sais crédible vis à vis de moi, je me sais traître vis à vis de moi, je me sens mentir mais mon être sait tout de moi. Je ne me cache rien, ou alors c'est une cause perdue d'avance. Car on ne se cache rien à nous même, nous essayons d'oublier. Mais savez vous que l'acte même de vouloir oublier est la preuve de notre volonté profonde et enfouie ?
En voulant oublier on pense si intensément et on souhaite si fort enterrer la souffrance perfide de nos coeurs qui se terre. Qu'il nous est impossible d'oublier en en étant conscient. L'indifférence sincère est le seul moyen de passer à autre chose, le seul moyen qui puisse nous lasser de nous retourner.
Pour vérifier. Toujours avoir des preuves, toujours. Pour prouver notre crédibilité.
Je ne dois rien à personne. Ma naissance est un simple hasard de circonstances, et mon esprit s'est développé en moi contre mon gré. Je n'appartient à rien, même pas à ce corps qui s'approprie lentement mais sûrement tout ce pourquoi je déverse des flots de lettres inutiles ici même.
Ma durée est limité ici, et les Dieux essayent simplement de poser des embûches sur mon chemin, car ils m'envient. Ils nous envient tous. Chacun de nos actes, de nos désirs, chacun des instants que nous vivons est unique, car nous sommes mortels. Eux seuls peuvent comprendre que chacunes de mes inspirations, chacunes de mes expirations, sera la seule et l'unique, à cette seconde même. Je ne crois pas à grand chose. Je ne crois pas en moi, je ne crois pas en vous, je n'ai qu'une pauvre conscience, et aucune confiance. Ni en moi, ni en eux, et encore moins en vous.

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