Tuesday 20 April 2010

Le suivant.

Quelque chose à craqué sous ma dent. Ce n'était pas du poivre, ou je ne sais quel intrus infiltré dans la salade. C'était de l'amertume.
Non ce n'est pas une roue de secours, il n'est pas une roue de secours. Parce que quand tu utilises ta roue de secours tu n'as pas le choix. J'ai eu le choix, j'ai choisis. J'en assumerais les conséquences au moment venu.
Pourquoi faire un choix comporte toujours des conséquences ? Des espoirs ? 
Ca n'a pas de sens. Je n'ai pas envie d'attribuer de sens à cette ineptie. Alors au final, à quoi tout cela se rapporte ?
A une promesse de gamine, une poignée de sable lancée, à des souvenirs malsains. Qu'on tente en vain d'oublier.
Ou bien à une promesse qui a du sens, faite dans le jardin d'enfant. Dans notre jardin d'enfant. Faite à l'heure où le soleil s'ennuie et décide de s'éclipser derrière la ligne de l'horizon. A des paroles de petites filles, des promesses, des " c'est pour toujours ", des " on ne pourra pas s'oublier ", mais comme peut on dire ça, comment peut on croire qu'une parole telle que celle ci se tiendra ? Peut on croire, en vain, que la vie et ses erreurs, ses étapes, ne change pas tout ? Comment peut on affirmer croire aux choses auxquelles on croyait étant enfant ? Comment.
Ca se rapporte à une poignée de sable, des grains identiques, empilés sur une plage. Des grains à l'infini. Et plonger sa main dedans, sans crier gare la lever vers le ciel imprimé de couleurs insensées, du bleu sombre en passant par le vert idyllique jusqu'au rose écoeurant. Balancer ces centaines de grains dans l'infini, au beau milieu de leurs semblables. A un verre de trop, comme toujours, une main qui se lève maladroitement sans presque jamais atteindre sa cible, à des paroles qui crisent, qui hurlent loin. Des paroles pleines d'un alcool puant la déchéance, d'un alcool qui brûle chaque mot, qui frappent si fort, si bien. 
Mais tu n'comprends pas. C'est ancré au fer rouge. Le seul moyen de me faire oublier tout ça serait de me dépecer. Veux-tu ma mort ? Veux-tu de mon cadavre ambulant, de mon cadavre brûlant ? 
Alors laisse moi vivre avec ça. Laisse moi continuer. Je ne veux pas mourir, je ne veux pas me souvenir. La seule solution serait d'effacer une mémoire, un personnage, des actes. Mais soyons lucides, pour une fois que je le demande. Tout cela n'est pas possible. L'impossible. On pourra crier tout haut, on pourra hurler à nos idéaux, que l'impossible n'est rien. Pourtant.
Pourtant tu vois, l'impossible est partout. Il faut le temps d'une vie pour vivre, il faudrait mille ans pour pouvoir raconter une vie. 

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