Sunday 6 June 2010

Don't have to be saved.

C'est tellement con. Tout ça est tellement stupide. Tellement spontané. Les paroles en l'air qui avaient tant d'importance et d'impact au moment où elles ont été dites. Et qu'on regrette par la suite. La peur nous fait faire des choses répugnantes. Je suis de ces personnes qui changent d'état à chaque seconde, spontanément. Je suis de ces personnes qui changent d'avis si souvent qu'on s'y perd trop facilement. Je suis de ces individus qui parviennent à aimer pendant une seule seconde puis à désaimer la seconde qui suit. Je suis de ces filles oui, qui aiment tout à coup, qui aiment d'amour, de l'amour que les autres attendent toute leur vie. Puis désaiment une seconde plus tard en haïssant le temps qui passe, qui brûle ce qu'on adorait en l'espace de cette seconde. Je suis une fille du temps. Et les fiches jonchent mon lit et les autres jonchent la rue, sur les trottoirs et l'herbe. Sur l'Hôtel Dieu. Et nous discutons, nous discutions. Nous discutions de la maladie et du tabac qui se perdait furtivement, qui glissait d'entre ses doigts. Nous observions ses yeux rouges de l'incapacité qui l'accaparait. Nous étions muets face à la force qui le prenait. De temps en temps. Nous savions tout du monde, du nôtre. Et on aurait pu aller loin comme ça, on aurait pu aller jusqu'à Pégase. I swear. Mais le temps nous rattrape et si personne t'as jamais appris à courir et bien je reste. Je reste là à contempler ton monde. Tes amis et les inconnus qui le deviendront, la vague humaine de paroles insensées qui s'abat sur nous. Qui nous étouffe de culture, d'idées, de convictions. Qui nous étouffe d'humanité.

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