Thursday 10 December 2009

Elle avait une odeur de basilic et d'huile d'olive. Si je ne m'étais pas maîtrisée, je pense que je l'aurai mangée.

Le temps tape un sprint. Et moi je m'essouffle au bout d'une dizaine de minutes ( et encore j'en rajoute ).
Tout m'essouffle et tu m'étouffe. On marchait lentement, on riait un peu, en se moquant des gens, en se moquant des autres.
Et tout supposait que nous étions libres. Le froid, la brume mate et épaisse autour de laquelle nous nous enroulions avec l'espoir qu'elle ne s'en aille jamais. La nuit qui ne voulais pas laisser sa place à la pluie perpétuelle qui comble les blancs de nos conversations inutiles. Le halo que les lampadaires projetaient, qui brûlait nos yeux endoloris par un réveil trop soudain, trop brutal. Le réveil banal de chaque jour, de chaque heure, de chaque mois. 
J'ai tellement décidé d'oublier, que je ne ressens plus aucune émotion, plus aucune envie. Je ne sais pas si tu ressens la même chose que moi. 
Dans la rue, tu es une de ces personnes qu'on ne remarque pas. Ou alors si tu attires mon attention par tes cris et tes rires bruyants - si peu crédibles -, le seul sentiment qui pourrait naître en moi serait encore l'indifférence, au pire des cas pour toi, la consternation.
Je n'ai rien à dire et les mots sortent avec beaucoup de mal. J'écris pour ne rien dire, pour ne rien penser, pour ne rien oublier. 
J'écris ton visage, ton absence, tes promesses. J'écris tout ce que tu ne me dira jamais.
L'absence de ta présence fait défaut.

Mais me convient malgré tout.
 Je fais sans, faute de ne pas pouvoir faire avec. 




And we sing the songs, all night long.


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