Monday 1 November 2010

TO DROWN



Ce n'est pas comme on croit. C'est vraiment se débattre. C'est le piège du volume, c'est la perte de contrôle. C'est la faiblesse qui s'accroît et les grandes grosses lourdes vagues qui s'abattent, avalent, oppressent, hurlent doucement tout ce qu'on aurait détesté boire. C'est le vide à perte de vue, le même horizon, partout, tout le temps, de tous les côtés, à chaque heure du jour, de la nuit, le même horizon évident et monotone, éternellement infini mais sans détails, morne et mourant, comme nous. C'est la même note, une répétition qui perd son charme, qui insiste, qui presse, qui dérange. Les doigts qui grincent sur le tableau et la craie qui crie ses paroles poussiéreuses. Maladivement blanches. Ce sont les chaises qui dérapent toutes en même temps, suivant le même mouvement, abîmant le sol des mêmes traces, une seule trajectoire, plusieurs ventricules. Le retour des années 90, le cauchemar, tu captes ? C'est un cauchemar et j'ai beau mettre de l'ordre partout, mon bordel est plus que jamais organisé, j'ai une liste de belles paroles, ( cf. le Manoir ). J'ai sur mes murs des mots et des phrases que des gens ont dites, moi je ne dis rien, je suis là, j'attends. J'attends que les vagues ravalent leurs plaintes et que la craie se casse, j'attends que la sonnerie se stoppe, j'attends que quelque chose arrive. Il faut bien que quelqu'un / quelque chose intervienne parce que l'homme croit vivre, mais il est mort et depuis très longtemps.



PERDRE LE CONTRÔLE




LES MAUVAISES HABITUDES


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