Thursday 9 September 2010

" Nous sommes tous obnubilés par le désir d'arranger les choses, au point de nous persuader que nous sommes capables de rectifier le cours de la vie. "D. K.

Il n'y a absolument rien à retenir de tout ça. Rien n'a de sens. Je pourrais bien crever. Il reste encore tous les détails que les autres appellent : problèmes. Je n'attends plus rien. Plus rien du tout, d'ailleurs, j'ai enlevé ma montre, pour ne plus voir le temps qui passe, pour ne plus me dire que je le perds, que je l'use, sans cesse. Les journées sont les mêmes, et chaque jour tout se déroule de la même façon. Lassitude j'écris ton nom. Un jour seulement et j'ai l'impression qu'une vie entière a passé. Lamartine disait Qu'un être vous manque et tout est dépeuplé. Clap, clap, clap. Ma journée a duré cent ans et j'attends. J'attends, que la sonnerie exaspérante de mon réveil sonne. Tous les matins que cette journée a faite. Je sais qu'il me reste des minutes entières, équivalentes à des heures en ces temps éprouvants. J'attends que l'aube vienne s'allonger près de moi, qu'elle prenne de plus en plus de place, j'attends qu'elle me déloge de l'endroit où j'ai élu domicile ces derniers jours : mon lit. Je tombe lentement sur le sol. Tout se prépare rapidement. Je traîne mes jambes engourdies sur le béton gris qui poursuit mon itinéraire quotidien. Je prie silencieusement pour que tu aies subi les mêmes douleurs d'éveil que moi, aux mêmes heures. Je roule puis je descends. La journée passe, comme toujours. Les journées passent toujours. Jusqu'à ce que je retrouve les bras de Morphée. Quoi qu'il advienne, qu'il pleuve, qu'il vente, que le soleil emplisse l'immense bac, les yeux fermés par une force de volonté surprenante, je perds mes couleurs, au fond de l'antre, matelassée entre ciel et terre, en me disant que ce n'est que le premier jour d'une longue semaine, d'un long mois, d'un long trimestre, sans toi.

No comments:

Post a Comment

Followers