Tuesday 11 May 2010

Il paraît que la vie continue.






Il faudrait arrêter de se dire qu'on peut tomber plus bas, il faudrait juste essayer de monter un peu plus haut. J'ai envie et besoin de laisser ma vie de côté et de remettre la tienne sur pieds. J'ai envie de te voir être fier de toi. J'ai envie de te voir, faire quelque chose de tout ça. Tu te laisses crever en plein milieu de la place. Attendant l'inattendu. Je ne voudrais pas que tu meurs en premier. J'voudrais que tu fasses quelque chose. Juste, mets les choses superflues de côté, et regarde, lève les yeux deux secondes. Il pleut et le ciel est gris, c'est laid et simple. Maintenant que tu as pu constater que tu vis dans une ville à pleurer, marche. Marche et continue là où tu t'es arrêté. Et je sais à quel point c'est con. Et tu vas me trouver mignonne de me démener mentalement de chercher quelque chose. Je sais que ça paraît ridicule vu comme ça. Comme si du haut des mes 164 centimètres je pouvais être impressionnante. Mais je sais que tu vas sourire devant mon effort minuscule, pourtant tu vois, c'est tout ce que je peux faire de mieux. 
Sors toi du bordel dans lequel tu t'endors. Ce n'est pas parce que tu es entouré que tu t'en sortira. Les gens vont et viennent, vaquent à leurs occupations, et ils ne te prendront pas par la main pour t'emmener avec eux. Les autres existent, ne te satisfais pas de ça. Des paroles en l'air, tu me dira. Les rêves déchus de nos croyances bafouées ne nous feront pas avancer. Mets les de côté. Je t'en supplie. Vraiment, j'irai prier tout les jours, j'irais confesser la longue liste de tes écarts, j'irais bien kidnapper tes pensées troubles et oppressantes. Et viens un peu à la lumière, tu sais que ton ombre te lâchera pas une seule seconde, moi aussi, pourtant si tu te place bien, elle restera derrière toi. Au garde à vous et prête à reprendre le dessus mais tu peux empêcher ça. Fais en sorte qu'elle y reste un moment. Viens avec moi et agis. Brille de tout ce dont tu peux briller et brûle tout ce que tu pourra brûler. Tu vois, la fumée pars au bout d'un moment. 
Mon but est partagé. Entre toi et moi. C'est un échappatoire, c'est laisser mes ennuis de côtés et m'occuper des tiens. Ca fait longtemps non ? C'est penser à autre chose et arrêter de ressasser tout ça. C'est aussi que je ne peux pas, pas te voir comme ça. Moi je ne peux pas te laisser. Tu n'es pas rien et même si tu fais partie des six milliards d'inconnus, même si tu vis parmi eux, même si tu penses qu'agir ne changera pas la face du monde et ne redressera pas la ruine vers laquelle on coure. Tant pis tu sais. Tant pis pour le Monde, tant pis pour la ruine, tant pis pour les êtres qui grouillent et qui se faufilent partout comme des coups de vent. Tant pis pour ceux qui emplissent les métros de leurs visages gris et morts, tant pis pour ceux qui bâtissent l'empire éphémère de leur vie. Tant pis pour ceux qui ne pensent qu'à leur gueule et tant pis pour ceux qui feignent de penser à la tienne. Essaye de construire quelque chose à toi, essaye de croire en quelque chose, essaye d'être satisfait. Et si pendant une seconde, un centième, un millième de seconde tu doutes de tout ça, si tu crois qu'il est temps de te replier, de ranger les armes, de t'asseoir un instant, de boucler la boucle, de mettre un point derrière la phrase épuisante et sans ponctuation de tes projets retourne toi. Tu ne verra peut-être pas tout de suite parce que tu sera aveuglé par ton envie d'allumer l'allumette - faute de briquet défaillant - qui parcourra la mèche avec précipitation, pour tout foutre en l'air, mais si tu prends deux minutes, tu verra bien, tu verra que je suis derrière toi. 

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