Tuesday 31 August 2010

La terre tourne : dans ma tête.




J'avoue enfin. La terre tourne, et six milliards de Legos courent tout autour pour en voir le bout. Tristes illusions. Je me suis noyée dans mon verre et je ne suis plus qu'un bout de papier pH imbibé. De ce que vous voudrez, évidemment. Je me suis étouffée sous mes oreillers, presque. Et j'en suis encore au stade durant lequel l'oxygène manque encore un peu et mes connexions nerveuses défaillent. Elles grillent, comme des ampoules. J'ai perdu l'habitude, et je crois que j'en fais trop, que les gens en font trop en général. Et je n'aime pas ça. Il n'y avait rien à dire, il me semble d'ailleurs qu'à ce moment là nous nous sommes tu. Et mes yeux étaient saouls de cette force de volonté qui m'étonne encore, qui me renverse, à proprement dire. Saouls de ne plus vouloir s'ouvrir. Les autres chuchotaient, comme d'habitude, ils étaient le paysage essentiel à l'équilibre mais pourtant si insignifiant. Et l'épuisement m'emportait par vagues, lentes et houleuses, des vagues de l'océan du mal de mer. Les vagues qui ne parviennent pas à poursuivre leur trajectoire et qui restent bloquées, s'accumulant, débordantes de sel. Je suis née de ces vagues qui vous font vous sentir plein de mauvaises choses, qui vous noient de l'intérieur. 
J'attendais que tu reviennes. Comme ça, pour penser à quelque chose, pour qu'une attente comble le gouffre immense de mes désirs. Le temps que cette idée parvienne à mon cerveau,  je n'en voulais plus. Mais tu étais déjà là. Et c'était pas parce que mon corps plein de vagues était étendu juste à côté, que moi j'y étais encore. Tu n'as rien vu, absolument pas vu que j'étais déjà partie. 


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